Originaire du Kansas mais basé à Dallas, ce trio a sorti plusieurs disques dream pop sous le nom de Shallow qui leur ont permis de peaufiné un son qui émerge aujourd’hui sous le patronyme de The Capsules et un album, The Long Goodbye.
Débutant sur « The Beginning », l’ambiance est directement placée sous le signe d’un lustre légèrement pétillant épousant à merveille les vocaux aériens de Julia Shields. On pourrait avoir affaire à un girls group, du style Saint Étienne rencontrant The Heart Throbs mais « Monsters » ajoutera à cet alliance des guitares en carillon et des dance-beats synthétiques au mixage. La comparaison se transformera alors en un « chill out » tel que Cure pouvait en produire.
Autre volte-face, les paysages « ambient » menées à la guitare et l’atmosphère tout en éveil de « Death of A Comet », signe que le trio a décidé de varier les humeurs tout comme avec « With Every Hour » qui devrait susciter l’intérêt des fans de God Is An Astraunot, Hammock ou Now.
Les vocaux de petite fille de Julia Shields ont alors, dans ces moments, la faculté de faire vibrer les cœurs et de provoquer des émotions chaudes et brouillées dont on a peine à se déshabituer.
« Hollywood » est ainsi plein de désir et de manque avec des enjolivures de synthés héritées des années 80 alors que « You Are A Metaphor » sera une nouvelle composition mélancolique quelque peu nombriliste que Shields parviendra toutefois à transcender de sa voix chargée de pathos.
« Signals » ressucitera Euryhmics et « The Lonely End » en fera de même avec Moroder et ses beats Europop. « The Forgotten Day » sera une virée dans l’épique façon Warpaint et le disque se conclura sur un final propre à élever vos esprits jusqu’aux anges que note imaginaires fait se nicher dans la stratosphère, « I Will Survive ».
The Long Goodbye laisse perplexe tant il est fourmillant d’idées alors que beaucoup de groupes en sont réduits, après quelques années, à recycler les leurs. The Capsules sonnent comme un groupe ayant subi une cure de jouvence mais parfois débordé par son désir d’en monter trop. Passer du dream pop à l’emphatique n’est pas une sinécure, The Long Goodbye, si il fait ses adieux au premier, ne salue pas encore véritablement sa nouvelle arrivée.
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