The Pïxies: « Indie Cindy »

Vous cherchez la définition de disque de Troie. Vous l’avez en la présence de ce nouvel album des Pixies, combo pour lequel Black Francis nous avait habitués à des sorties de E.P.s trimestrielles. Indie Cindy en est même la matérialisation sous forme de L.P., idée pas si idiote à une époque où les gens n’ont plus la patience nécessaire pour écouter un te objet dans sa totalité.

Ceux qui suivent Blacks Francis sauront déjà que ses titres en solo eet ses collaborations de dark-pop ne se sont jamais éloignées de ses titres façon Pixies, Indie Cindy nous le rappelle et nous pose la question : en quoi ces chansons mises bout à bout tiennent la route ensemble ?

« What Goes Boom » ouvre le disque sur un train d’enfer ; c’est le morceau le plus heavy mais, de manière significative, sa deuxième partie se fait douce amère, nous faisant presque revivre le procédé classique d’un virage en mid-tempo. « Greens and Blues » suivra, hymne rempli d’une émotion convaincante qui aurait très bien trouvé sa place sur Surfer Rosa.

La suite ne fera que confirmer la qualité de ce retour des Pixies : une sorte de romantisme à la David Lynch traquera la chanson titre, « Magdalena 318 » rappellera les territoires mystérieux et éclairés par la lune de Bossanova alors que « Blue Eyed Hexe » retrouvera le panache à la limite de la brisure ue nous av(i)ons coutume d’entendre. Bien sûr les références aux OVNI’s sont toujours présentes de ci de là ce qui fait qu’on pourrait très bien considérer que Indie Cindy est un album issu du Pixies du début des 90’s.

Il est certainement meilleur que le dernier avant leur séparation (Trompe Le Monde en 91) même si une plage comme « Bagboy » aurait très bien pu nous épargner des vocaux qui semblent tout droit tombés de l’escarcelle d’un album des Doors post Jim Morrison et que « Snakes » manquent particulièrement de motif auquel s’accrocher.

Les « comebacl albums » sont souvent synonymes de nettoyage, résultat d’artistes ayant trouvé clarté et temps pour retourner en studio. Heureusement, les Pixies se sont souvenus de la folie et de la perversité qui les rendait si délicieusement provocants à l’époque ; cela leur a permis d’emmener avec eux ici suffisamment de fumée et de souvenirs pour faire de Indie Cindy une disque plus que bienvenu.

***1/2

 

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