Ce groupe de Cincinnati s’est fait connaître par son pop punk qui a fait du bruit au sein de la blogosphère ; ce premier album époyme justifie l’intérêt mais nous livre aussi une indication de ce qui pourrait être leur évolution.
L’explosif « Bored In The City » ouvre le disque en fanfare et, comme à peu près tous les morceaux, est déborde dune énergei contagieuse avec ses riffs furieux et ses accroches. Le « single » « Be Mean » illustrera le côté « fun » et désinvolte du combo qui les met à part des autres groupes punk stricto sensu. Ils ne se prennent en effet pas trop au sérieux et c’est cela qui se décèle à l’écoute les rend attrayants.
« Rattle + Rollin’ » et « Forever » louchent plus du côté de la pop : refrains addictifs et lyrisme intact pour ce qui est la trame de Tweens : « qu’il est bon d’être jeune et fou ».
Cela n’empêche pas l’instrumentation d’être profonde et riche tout comme des textes du style « cette ville me croque tout cru » , le tout apportant plus qu’une vision simpliste à deux dimensions. Le résultat est un album qui respire la sincérité dans sa capacité à aborder les hauts et les bas de la vie.
Pour cela, la chanteuse Bridget Nattles est sans doute la star du spectacle, avec, en particulier, une chanson qui en serait le clou : « Want U », une ballade à la Lana Del Rey et aux riffs de guitares brouillés à vous tordre le cœur. Le reste du temps elle exsude volontarisme avec tant d’aplomb qu’elle n’en devient jamais lassante ou poseuse.
Il est peu de groupes, aujourd’hui, qui n’ont pas peur de se distinguer de la norme, qu’elel soit classique, rock ou autre, Tweens font exactement le contraire et n’hésitent pas à monter tous les bois avec lesquels ils se chauffent. Qu’il parviennent à en faire autant pour nous nous apporte un pur moment de délice pop.
***1/2