The Hold Steady ont prodigué pendant plus de 10 ans, la bande son idéale pour des fêtes nocturnes massives et effrénées. Leur abum précédent marquait d’ailleurs un sérieux signe de burnout après des années sans prendre aucun break. Craig Finn et son groupe sont aujourd’hui de retour en pleine forme avec un sixième album propre à vous chatouiller les gencives, Teeth Dreams.
C’est la plus longue interruption pour ces musiciens experts dans l’art de nous fabriquer des chansons de bar et des hymnes rock appuyés. Durant ces quatre années, le groupe a restructuré son line-up en faisant du guitariste Steve Selvige un membre permanent.
« Quand on a commencé à jouer, c’était comme si chaque chose devait être toujours à son maximum », raconte Finn, « ainsi on terminait toutes les bouteilles de bière et de whisky qui étaient à proximité et on se mettait un point d’honneur à aller à une « party » chaque soir. » À 42 ans, sa perception des réalités de qu’entraîne le fait de maintenir un groupe en vie s’est affinée : « À un moment on se disait qu’on faisait juste telle ou telle chose pendant un petite moment. Depuis l’important est de faire un bon concert chaque soir ce qui signifie aller se coucher et se reposer pour le jour prochain. »
Après une tournée solo relativement calme à interpréter des titres « où personne ne se fait tirer dessus ou ne tombe du toit », le manque des foules sauvages auxquelles le groupe s’était habitué a commencé à se faire sentir pour lui. « C’est vrai que ça me manqait de ne pas avoir des types jetant leur bière dans les airs ou dansant n’importe comment. En un sens, c’est ça qui m’a rendu désireux de retourner avec Hold Steady et de recommencer. »
Il est certain que le nouveau spectacle de la tournée Teeth Dreams ne présentera pas beaucoup de morceaux soft rock. Finn admet pourtant que l’anxiété est un des th§mes principaux fondateur de l’albu : « Le titre se réfère à ces rêves de dents qui sont la plupart du temps déclenchés par le strees lié aux problèmes d’argent ou à sa propre image. Nous partageons tous ces sentiments, ça fait partie de la nature humaine. Une fois qu’on a nommé ainsi l’album bien des gens sont venus nous voir pour nous dire que, eux aussi, avaient ce type de rêves. »
Le nouveau matériel ne néglige toutefois pas le talent de conteur que Finn semble toujours posséder. Il y glisse toujours des allusions à sa vie précédente du temps où il mettait à plat ses exigences en tant que fan de musique. « J’étais vraiment très pointilleux et j’étudiais scrupuleusement les partitions quand j’étais petit. C’est comme une récompense pour les ge,ns qui écoutent minutieusement un morceau et l’entendent pour la 75° fois en notant un truc qu’ils n’avaient pas décelé à la précédente écoute. »
Quant au futur, l’idée d’une séparation du groupe le fait rire : « Je prends toujours mon pied, je crois que c’est le cas pour tout le monde et tant que le public sera intéressé et viendra à nos spectacles en y participant on continuera avec la même ferveur. »