Chroniquer un album que l’on apprécie prête assez facilement aux superlatifs de type « meilleur album de début d’année » par exemple. Dans le cas de ce premier disque de cet ensemble de Brooklyn, ce pourrait être le cas tant il sonne plein de cohésion.
Wildewomanne ne délivre, en effet, aucun moment de relâchement tout au long de ses onze plages. Les principales stars sont évidentes avec les deux vocalistes Jess Wolfe and Holly Laessig dont les harmonies sont parfaites et somptueuses. Elles peuvent aussi bien susciter la « soul » qui sommeille en chacun de nous sur les titres les plus doux comme « Two Of Us On The Run » que provoquer une envie irrépressible d’accompagner du pied des morceaux de rock enlevés comme « Turn It Around »
C’est cette musicalité qui donne à son cœur à ce disque et qui fait en sorte que chaque avenue musicale empruntée trouvera une audience réceptive même si les chemins entrepris sont innombrables. De la pop franche (« Hey Doreen ») au rock plus expérimental (« Nothing Ordinary », ça l’est en effet) en passant par les coups de pinceau country de la chanson titre, on trouve matière à des clichés exemplaires et qui satisferont toute le monde.
Cette direction prouve que Lucius n’est pas simplement Wolfe and Laessig et que le reste du groupe savent tenir la baraque avec des mélodies excellentes et une interprétation du meilleur impeccable de bout en bout
Lucius ont fabriqué un « debut album » sous les meilleurs des auspices ; on ne pourra donc que presque surenchérir sur les superlatifs qui l’accompagnent.
****