Mark McGuire présente ce deuxième album comme « une odyssée au travers des régions vastes et inconnues de l’esprit ». Cela peut sonner ambitieux voire ptétenteux mais pour ce prolifique guitariste expérimental venu de l’Ohio (il faisait partie auparavant du groupe « electro drone » aujourd’hui séparé, Emeralds) cette approche est presque aussi routinière qu’une journée au bureau.
McGuire édifie des paysages sonores mais avec des touches plus légères qu’avec son groupe précédent. Les nappes sonores sont taillées à partir de percussions digitales, des vocaux distants utilisant l’auto-tuning, un procédé permettant de jouer avec l’intensité sonore. Il les entoure avec son jeu de virtuose aux guitares, acoustique et électrique), lequel, peu à peu, se construit un crescendo où l’intensité se fera de plus en plus grondante jusqu’au milieu du disque, un monolithe sonore de 12 minutes nommé « Instinct ».
La deuxième partie de Along The Way se démêle quelque peu de manière plus fluide dans des climats plus personnels et touchant notre affect, (« The Human Condition (Song For My Father) » ou « For the Frienship (Along The Way) ».
Tout comme avec Emeralds, il y a un côté « new age » à la musique qui ne plaira pas çà tout le monde d’autant qu’il frôle souvent de très près unecomplaisance qui en ferait la parfaite bande-son d’une thérapie au yoga (certains passages de « In Search of the Miraculous »). Quand McGuire parvient à se préoccuper de l’éthéré, (« Ashtray », « The War of Cnsciousness ») il révèle alors un talent indéniable qui nous fait alors très vite oublier les vapeurs holistiques et le flou d’une partie de Along The Way.




