Magpie and the Dandelion, le 8° album des Avete Brothers est aussi le 3° sous la direction de Rick Rubin. Il est également le contrepoint idéal à The Carpenter enregistré durant les mêmes sessions et il arbore un son roots-pop assez semblable.
Selon le grouope il s’agit d’un exercice sur « l’émerveillement juvénile » et il se définit pas une tonalité assez cabotine par rapport à son prédécesseur qui, lui, versait sur des thèmes comme le vieillissement et la mortalité. Le problème est que le fonctionnement, tout similaire qu’il soit (banjo et lignes de guitares bien ficelés, cordes et harmonies à la Beatles), voit les Avette Brothers délaisser un songwriting solide et se montrer bien moins ionspirés.
Le disque s’ouvre pourtant avec force, « Open Ended Life » est une réflexion sur le fait de s’engager et aussi un « rocker » dont la puissance en fera la chanson phare de Magpie. C’est ce titre qui permet de surmonter le malaise général qui accompagne l’écoute de l’album grâce, en particulier au gémissement de son harmonica, son violon et ses riffs rockabilly. « Morning Song » parvient à cultiver ironie sous sa lamentation mais, après que le groove folk rock de « Another Is Waiting se termine, ce qui nous attend est un disque si posé qu’il en devient banal.
Les textes du groupe étaient souvent peu moralisateurs et accompagnés d’une touche d’esprit qui nous maintenait attentif, mais ici la thématique choisie ne leur permet pas de conserver ce sebns de la nuance et tombe dans un sentimentalisme larmoyant.
Il faudra donc trier pour trouver une certaine énergie. « Vanity » revisite le style rock des Avette avec créativité (un superbe solioo de guitare métallique) et « Souls Like Wheels », enregistré « live, est plein d’une agréable atmosphère «ragtime. Malheureusement ces moments sont bien rares et embourbés au milieu de compositions de remplissage qui ont sapé toute la virulence que possédaient The Avett Brothers. De cela, Rick Rubin porte une responsabilité assez importante, c’est dommage pour un groupe et un producteur qu’on a connu plus inspirés.




