Wet Nuns: « Wet Nuns »

Chroniquer un groupe, Wet Nuns, qui enregistre un disque éponyme à contre-coeur et qui déclare qu’il se sépare juste avant sa sortie est une bonne façon, soit de créer le buzz, soit de se suicider commercialement.

Ce duo de Sheffield a(vait) pour lui un nom provocateur et surtout une carrière qui s’est échelonnes sur quatre ans, autant d’années à, plus ou moins, enregistrer et à faire paraître quelques Eps. La. démarche est fun et sans prise de tête : une grand attelage de riffs lubriques, de groouve qui semble issu du Sud des États-Unis (« Heavens Below », « Throttle » ou «  Broken Teeth »). Cette plaisanterie affichée ne dissimule pas pour autant un talent incroyable pour dénicher des riffs imparables et des vocaux monstrueux. Un témoignage flagrant : « Only Sometimes » atypique dans sa non agressivité.

Que restera-t-il de Wet Nuns alors ? Des titres éphémères qui osciellent entre le morbide et le léger, un peu comme l’image que le combo a souhaité véhiculer. Il faudra alors prendre avec distance qui le groupe, qui son présumé enracinement dans le « heavy blues rock » : « No Money Blues » ou « Don’t Wanna See Your Face No More » si caricaturaux d’un style qu’ils en deviennent emblématiques. Si on devait comparer Wet Nuns au cinéma ce serait aux films de la Hammer ; si kitsch et délicieusement désuets qu’ils en deviennent, certes pas indispensables, mais l’occasion de passer ce bon moment d’autant plus jouissif qu’on sait qu’il sera aussi pérenne que l’existence du groupe.

★★½☆☆

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