Quand l’excellentissime Journal For Plague Lovers est sorti en 2009, on s’est dit qu’il s’agissait d’une disque charnière pour les Manic Street Preachers. Les textes étaient en phase directe avec la musique, semblaient même lui être dédiés et on avait la sensation que quel que soit ce que ferait les groupe après serait libéré du fardeau du passé et leur permettrait d’ouvrir une nouvelle pages blanche.
Postcards From A Young Man confirma cette appréciation de liberté retrouvée et il leur aurait été des plus facile de continuer sur cette même veine. Rewind The Film ; malgré son titre, est un nouveau tournant, dans toutes ses acceptations.
Sa plus grande partie est, en effet, acoustique, introspective et sous-entendue ; un peu similaire aux choix du combo de sortir un presque concept album, The Holy Bible, alors qu’il était à la lisière du succès commercial.
Cela ne va pas entraîner que tout ce qui a suivi Journal puisse être exempt de critiques (Postcards était pour le moins décousu) ; cela signifie tout simplement que, ayant atteint un âge plus conséquent, ils avaient gagné le droit d’approfondir toute direction musicale qui leur siérait sans avoir à se soucier de « faire de l’audience ». Ce nouvel opus est un disque d’exploration, même dans son morceau titre, un duo touchant exécuté avec Richard Hawley, et sonnant comme l’équivalent musical de la dernière scène de Cinema Paradiso.
Ce qu, finalement ; il sera important de noter est que, même si le disque adopte une tonalité mesurée si on la compare à la grandiloquence et au volume de tout ce qu’ils ont enregistré jusqu’à présent, il ne s’éloignent jamais de leur message fondamental où les thèmes de la frustration et de la vindication restent ancrés. De la même façon que le Nebraska de Springsteen étairt dépouilé, acoustique mais ceci sans perdre de la profondeur de, par exemple, Born To Run, les MSP prouvent qu’ils sont capables de faire des disques aussi diversifiés que Generation Terrorists avec autant de subtilité et un impact qui ne se dément pas.





[…] n’étaient plus au programme, il était temps de se reprogrammer. Leur retour avec Rewind The Film était plutôt réussi dans le sens où il véhiculait ce ton de résignation et de réalisation que […]