Un bref coup d’oeil au C.V. de Josh Lattanzi, leader des new-yorkais The Candles révèle une histoire impressionnante :sur les dix dernières années il a joué de la basse pour The Lemonheads, Ben Kweller et Albert Hammond Jr., et avec The Candles, il faisait partie de l’ensemble « live » de Norah Jones.
Malgré ces, relatifs, seconds rôles, ce second album, La Candeleria, (nommé d’après un faubourg de Bogota) il lui a pas semblé difficile d’entrer dans le rôle d’auteur-compositeur et, surtout, de la faire avec la confiance et l’habileté d’une artiste émérite. Le disque se compose de dix plages nimbées dans des mélodies power pop chatoyantes et riches d’arrangements qui, plutôt de s’ancrer dans le fracas de « power riffs » à la guitare, font à la part belle à un schéma « Americana » judicieusement divisé entre The Byrds et Big Star.
« Hello Blue » est ainsi construit sur de foisonnantes couches de guitares électriques aux tonalités carillonnantes et un clavier Rhodes, alors qu’un morceau comme « Blind Light » va, lui, présenter d’épais strates de percussions caressantes, de slide guitar et de piano. Le titre phare sera « As Far As I Know », il le sera autant pour sa qualité mélodique que pour la manière dont il opère une transition fluide entre une ballade acoustique dépouillée bâtie sur de légers arpèges de six cordes au climat tapageur d’un groupe de country-rock lancé à pleine allure.
On pourrait au chapitre des influences Wilco, Jackson Browne ou The Grateful Dead, mais The Candles ont le mérite de bien s’en habiller et de nous livrer avec The Candeleria un album ficelé de sa propre personnalité et plein de surprises.




