Le nom sonne familier et ça n’est pas un hasard puisque James McCartney est le fils de Paul et Linda et que, tout comme Julian Lennon, sa croix est de porter un nom célèbre. Après quelques EPs, qu’il ait attendu aussi longtemps pour sortir cet album au titre révélateur est preuve qu’il pris le temps d’évaluer son poids.
S’il est d’ailleurs une thématique qui surgit du disque c’est celle de la façon dont on peut faire face à l’adversité (y compris une identité filiale qui a valeur d’entrave). Cette volonté d’affirmation se révèle dès l’ouverture avec un « Strong As You » avec des textes oscillant entre désir de s’assumer et conscience que la route est longue. Musicalement une curieuse osmose se fait avec une voix qui évoque celle de Julian Lennon et une partie de guitare rappelant George Harrison.
Me sera, à cet égard, indissociable des Fab Four semblent reprendre, tel un Badfinger jouant en solo, tout l’éventail des atmosphères que les Beatles ont pu créer. « Butterfly » ne déparerait pas dans Imagine et « You And Me Individuially » (sic!) se nicher, lui, aux côtés du « Blackbird » dans le White Album.
« Home » sera un titre assertif et pugnace comme Paul savait parfois en créer et il se chuchote d’ailleurs qu’il a participé sous diverses formes à la conception et à l’enregistrement de Me. Côté Harrison on trouvera « Snap Out Of It » mais, par moments, James montrera qu’il sait s’élever au-dessus de ses aînés avec un « Wisteria » qui ne sera pas sans similarités avec le « Girlfriend » de Matthew Sweet.
Me est indéniablement un bon album mais la question est où James McCartney va se rendre à partir de là. Il est de toute évidence fasciné par la famille Lennon qu’on pourrait fort bien imaginer qu’il forme un duo avec Julian pour composer un album ensemble. Son titre serait d’ailleurs tout trouvé : Lennon & MacCartney…




