Jessica Pratt est une chanteuse compositrice folk de San Francisco qui trouve son inspiration du côté de Stevie Nicks et de Joni.Mitchell et dont la voix, au registre assez étendu, n’est pas éloignée de celle de Kate Bush ce qui est plutôt curieux chez une Américaine.
Son album éponyme se veut sans âge et fait de simplicité innocente avec un accompagnement on ne peut plus classique et organique : une guitare acoustiques avec quelques rares harmonies en overdubs sur sa voix. Sans doute pour accentuer ce côté « vintage » de folk des années 70, on y trouve également un léger souffle comme si l’enregistrement avait été fait sur un microsillon.
Le tempo de l’album est medium ce qui procure un écoute relaxante et propice à la détente. Ce qui émergera avant tout sera le talent vocal de Pratt et le jeu fluide de sa guitare. Le premier bénéficiera d’un phrasé soigné mais dont la profondeur n’est pas le point fort. Ce qui manque en fait, ce sont des compositions suffisamment fortes pour capter l’attention et pour nous faire pénétrer dans une atmosphère vaguement sentimentale.
« Vague » est d’ailleurs un adjectif qui convient assez bien à la chanteuse. Elle est sans doute dotée d’un potentiel artistique naturel, restera à lui donner un peu plus de personnalité et de puissance.




