Rapid Talk: Interview de Spectral Park.

Spectral Park c’est un seul homme, Luke Donovan adepte des «  samples  » tout autant que des instruments organiques. Son premier album nous emmène dans de véritables montagnes russes faites de mélodies en spirales et d’arrangements psychédéliques hérités des sixties . Il s’est prêté de bonne grâce au désir qu’on pouvait avoir de lui parler.

Comment la musique est-elle entrée dans votre vie il semblerait pour ne plus vous quitter  ?

Mon père était musicien aussi elle était déjà toujours présente mais je n’a pas commencé à en jouer avant pas mal de temps. J’écoutais des vieux disques comme Les Beatles, Love, Syd Barrett, le Velvet, les Kinks, Bowie, les Pretty Things ou les Stooges. Ça m’a donné l’impression que tout avait été fait et dit à la perfection et que jamais je ne pourrai faire quelque chose de comparable ou simplement de nouveau. Je n’essayais donc pas. Un jour mon père m’a laissé utiliser son équipement et m’a montré comment faire fonctionner un sequencer.  Il avait un vieux clavier Yamaha relié à une boîte à rythmes Roland. J’ai appris quelques accors et me suis lancé dans des instrumentaux qui plagiaeint les Beatles avec des tonnes de descentes chromatiques au piano et à la guitare. J’ai été fasciné quand j’ai constaté comment il était facile de se perdre là-dedans  : j’ai donc continué, puis réécouté, etc. Le fait de composer un morceau qui n’existait pas avant vous est une chose merveilleuse, vous savez. ,La première fois que vous le faites êtes fier et avec une sensation étrange. Pour moi c’était la réalisation que personne ne sait ce que son subconscient peut inspirer à moins de se brancher et de tenter de créer quelque chose. Après ça j’étais accro  : le soir-même j’ai emprunté une vielle guitare à mon père, elle avait un manche très large et juste trois cordes, et me suis mis à composer des trucs… plutôt abominables. (Rires)

Faire de la musique est une chose, vouloir le faire connaître en est une autre…Quel a été le catalyseur ?

Je peux être très introverti et l’idée de jouer « live » m’a épouvanté très longtemps. J’aimerais me sentir naturel sur une scène mais je n’y ai jamais été à l’aise. J’étais très bien à chantonner des trucs sur un huit-pistes chez moi et à les jouer à quelques amis. Certains d’entre eux m’ont dit qu’ils trouvé ça pas mal et m’ont persuadé de les envoyer et de les jnterpréter.

Vous aviez trouvé une boîte de vieux vinyles : vous les avez « samplés » et les avez traficotés pour vos débuts. Qu’avait-elle de si inspirant ?

C’était probablement son côté anonyme et intégral aussi. Il y avait du Led Zeppelin, quelques groupes que je connaissais vaguement mais, en majorité, c’était des gens sont je n’avais jamais entendu parler. Le genre de trucs que vous trouvez dans des vide-greniers. Il y en avait une bonne centaine. Quand vous avez tout ces disques en face de vous, que vous n’en connaissez que peu l’idée de choisir de manière aléatoire est très excitante. Vous commencez à vous dire que chaque petite partie de cette énorme potentialité devient un instrument qui n’a jamais été joué auparavant. Je n’en ai utilisés que trois ou quatre mais je continue à les explorer.

Comment avez-vous procédé à partir de cela pour réaliser un album? Aviez-vous déjà les chansons en tête ?

Au départ je souhaitais juste utiliser les samples comme substituts à un groupe avec qui j’aurais fait des jam sessions. Je trouvais parfois une note dont le son m’intéressait, ou un accord, un rythme. Je tordais sa tonalité avec mon Roland. Je le découpais et jouait avec des variations que je créais jusqu’à ce que, accidentellement, j’obtienne un accord ou une note qui me plaise. Ensuite je jouais la basse, les synthés, la guitare et, de temps en temps, ajoutais d’autres instruments à partitr de samples plus courts. Je greffais la mélodie, les vocaux dessus puis allais et venais entre les choses samplées et celles que j’avais jouées. Les sections se sont créées au fur et à mesure que chaque titre progressait.

Une grande partie du disque n’a pas de samples et aucune des mélodies et des riffs de guitare n’a été créée ainsi. Les samples avaient pour rôle de me surprendre en abordant la structure des compositions. Et puis je souhaitais que le son ait vraiment une tonalité bizarre et très sixties.Cela me permettait d’y parvenir sans avoir à passer par la case « dépenses » ou en le faisant de manière plus conventionnelle. Vous écrivez très vite ainsi, moins d’une semaine pour réaliser touts ces structures.

Et comment avez-vous été signé par Mexican Summer ?

Quelques labels m’ont aidé en m’encourageant et en me donnant des conseils. Mexican Summer connaissaient mon morceau « L’appel du Vide » et ils m’ont contacté alors que j’étais sur le point de sortir une cassette sur Moon Glyph. Ils ont compris que je souhaitais avant tout faire un vinyle donc la transition s’est faite sans heurts. C’est irréel d’être dans le catalogue d’un label aussi excitant.

Quels sont les artistes dont vous pensez qu’ils ont inspiré vos débuts ?

Ça va sembler une réponse bateau mais probablement les Beatles et Bowie. Il y a une telle diversité dans leur répertoire mais ils sont toujours réussi à conserver un élément pop. J’ajouterais aussi beaucoup de morceaux que j’aurais aimé composer !

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