Parquet Courts fait partie de cette nouvelle vague de groupes new yorkais qui, comme Home Blitz ou Household) ont décidé on pas de réinventer le rock and roll mais de lui donner une nouvelle vigueur.
Centré autour du vocaliste Andrew Savaget et qui a quitté son Texas natal pour s’installer sur la Côte Est et du guitariste Austin Brown, le groupe délivre sur quinze titres enchaînés comme s’il n’était pas question de respirer des hymnes post garage dont le maître mot sera « énergie ». Light Up Gold est un instantané qui claque et vibre, immédiatement addictif malgré (ou grâce à) un axe n’allant pas au-delà de trois accords fondamentaux.
On trouvera donc très vite une immense gratification à l’écoute d’un « Borrowed Time » plein d’entrain, d’un « Stoned and Starving » chanson pop rock pleine de ce panache qui ferait plaisir aux Flaming Groovies ou de l’ouverture magnifiquement insensée que constitue « Master of My Craft ».
Parquet Courts arbore ses références (The Feelies et The Modern Lovers pour la petite touche distanciée, Pavement et Sonic Youth pour la faconde dans la résolution électrique) comme un étendard et c’est ce savoureux mélange entre humour (« Donuts Only ») et vaillance sonique (le bref mais intense « Carreers in Combat ») qui leur fait emporter le morceau (et nous hocher de la tête et taper du pied).
On pourra les taxer de revivalisme ce qui n’est pas vraiment inexact. Mais ce terme cesse d’être un gros mot quand il s’accompagne d’un tel « debut album » qui se fait écho d’une bonne humeur et d’une joie de vivre si contagieuses qu’elle ne nous donne qu’une seule envie : celle de ré-endosser sa guitare.




