Tyvek est un groupe de punk rock originaire de Detroit ce qui, en soi, a déjà valeur de référence On Triple Beams est leur cinquième album en trois ans ce qui est également indicateur de leur productivité et d’une certaine « éthique » propre au genre. Ce disque est censé être plus ouvert et plus optimiste que les précédents ; on ne sait si on doit être surpris ou crédule.
Le vocaliste, Kevin Boyer, a trouvé un segment auquel il ne déroge pas : note haute, note basse, note encore plus haute. Le tout asséné de façon monolithique, reflet sans doute de ce que la vie a Detroit a toujours été.
« Scaling » va donc ouvrir l’ « opus » sur un fo,d de guitares acérées et frappées comme s’il s’agissait d’en briser les cordes. Le reste des titre va suivre cette même structure rigide, avec son lot de phrases répétées ad nauseum (« Effeciency », . »Wayne County Roads »).
On Triple Beams ne recèle donc aucune mélodie, aucune notre, chorus ou refrain. C’est un album basique et revendiquant cette approche primale et primaire. Inécoutable hormis, peut-être, en concert. Il paraît qu’un disque enregistré comme dans une cave peut avoir un charme ; Tyvek ont au fond inventé un style qui leur est propre : le « low-fi » qui déchire. Cela ne peut intéresser que ceux pour qui ce minimalisme est un choix et non une obligation. On peut, à la limite s’attarder, sur une pochette crypto-Bauhaus façon A Different Kind Of Tension ou Another Music In A Different Kitchen mais le verdict serait encore plus impitoyable: n’est pas The Buzzcocks qui veut…




