Poolside: « Pacific Standard Time »

Un album connoté « dance » ou « techno » ici ? Petite explication de texte… Un duo « electronica » qui vient du Danemark et qui est basé à Los Angeles d’abord. Ensuite un nom qui indique un lien avec le titre de l’album. Pacific Standard Time est, en effet, ainsi que les Américains font référence àau fuseau horaire de la Côte Ouest. Il suffit de faire le lien avec la Californie, la pochette de l’album où un rebord de piscine très évocateur de certaines toiles de David Hockney, autre expatrié ayant choisi Los Angeles. Qu’obtient-on alors ? Une musique qui, toute électronique qu’elle soit, ne se situerait ni dans les « raves », ni dans les discothèques mais plutôt en ces endroits paresseux qu’on imagine fort bien sis au bord d’une piscine, sous le soleil clair californien lors d’une « barbecue party ».

Nos deux DJs définissent ainsi leur production, de la « daytime disco », c’est à dire des mélodies chatoyantes et des tonalités ensoleillées qui sont parfaitement en phase avec l’esthétique de L.A ., une transe sonique que l’on imagine « blissed out » (pleine de félicité) plutôt que « chilled out ». Glamour donc mais sous une lumière qui sera tout sauf artificielle et qui réchauffera plutôt qu’elle ne flashera comme ces néons dans les virées nocturnes.

Ainsi, « Take Me Home » vous introduit dans un univers estival fait de rythmes accrocheurs et de vocaux aériens et « Without You » est construit sur des « samples » imitant les vagues de l’océan menant, graduellement, à des harmonies vocales délicates chatouillant l’oreille de façon presque subliminale. « California Sunset » étend cette sensation tout comme un « Can’t Get You Off My Mind », morceau sur fond de guitare acoustique et de vagues qui semblent s’écraser sur une plage comme pour ponctuer ce lent cheminement en son long que le rythme paresseux imprime.

« Kiss You Forever » sera, quant à elle, une appropriation de classiques de Bee Gees datant des années 70 remise, c’est la cas de le dire au goût du jour et non pas de la nuit de même que « Harvest Moon » qui, elle, sera une expérimentation à partir d’un morceau de Neil Young.

On le voit donc, Pacific Standard Time sera une variation un thème particulier, schéma répétitif propre à la « dance music » exporté dans un univers plus existentiel (dans le sens ou il est pétri dans le quotidien en non dans le « fun »). Dans un autre domaine, la scène rock le qualifierait de « concept album » dont la faculté serait d’être écouté en ces moments de farniente ou au sortir d’un somme d’après-midi.

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